Toutes mes plantes sont récoltées à la main, par petit lot.

Je les effeuille ou les tronçonne grossièrement en frais avant de les installer dans mon séchoir solaire à énergie autonome. Ces phases de récolte et de tri se font sans aucune intervention mécanique. Tout est fait main.

A cette étape-clé de mon travail va se jouer la qualité des plantes sèches. Le respect du produit fini est une de mes priorités. Moins une plante sera hachée, triturée et manipulée, plus elle conservera ses propriétés.

L'arrosage est limité, afin que les plantes puisent dans leurs propres ressources et surtout concentrent leurs principes actifs en démultipliant leurs senteurs et se gorgeant de molécules  d'intérêt.

Mes plantes ne subissent aucun traitement de stabilisation autre que le séchage : ni ionisation ni irradiation. Elles restent un produit vivant, naturellement suspendues hors du temps.

Après ma paire de bras, le séchoir est l'outil le plus important sur mon exploitation.

C'est ici que le temps va se suspendre, à l'abri de la lumière et sous l'effet de l'air chaud pour déshydrater les plantes en en conservant la couleur, l'odeur et la richesse.

Le séchage doit être rapide, basé sur le brassage d'air forcé, au noir et sans échauffement.

Cette construction énergétiquement autonome fonctionne grâce à l'énergie solaire. Le rayonnement du soleil chauffe l'air dans les capteurs vitrés, un petit ventilateur alimenté par un panneau photovoltaïque pousse cet air réchauffé dans une armoire où sont installées des claies contenant les plantes. L'air brassé traverse les plantes, se chargeant de leur humidité et est expulsé par le bas de l'armoire grâce à un second ventilateur aspirant. 

Un outil acquis grâce au financement participatif et à de nombreux contributeurs.

Une fois séchées, les plantes sont conservées au noir, dans de grands sachets kraft. 

L'ensachage se fait manuellement et au fur à mesure des besoins tout au long de l'année.